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Quelque part entre la chanson pop, la folk nord-américaine, le jazz et la musique médiévale, Kyrie Kristmanson se laisse surtout guider par sa curiosité depuis près de dix ans. Dans son dernier EP, Héroïnes, la chanteuse canadienne-islandaise se fascine pour la théorie des univers parallèles.
A Saint-Eustache, Kyrie Kristmanson fait dialoguer physique quantique et spiritualité, notamment en interprétant son morceau « Songe d’un ange ». Entre la théorie des univers parallèles et la religion, on retrouve un but commun : ne pas s’arrêter à ce qui apparaît sous nos yeux ; ouvrir d’autres possibles. Kyrie Kristmanson nous fait voir ces possibles, quand résonnent des guitares planantes dans la voûte, quand sa voix haut perchée touche le plafond de l’église. Quand elle se déchaîne sur scène. Quand la voix plus grave de Jeanne Added vient ramener calme et sérénité. En réinterprétant le requiem (messe jouée avant un enterrement) de Gabriel Fauré que le compositeur qualifiait de « berceuse de la mort », elle ne cesse de nous déboussoler, contestant les dichotomies simplificatrices, entre douceur et énergie, science et religion, musique pop et musique sacrée.
Concert capté en juin 2019 à l’occasion du festival 36h Saint-Eustache, à Paris.
Photo © Guillaume Echelard
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